Quelques idées récurrentes dans la pratique du métier d’Architecte, deux notions indispensables à prendre en compte.
La mise en valeur d’un paramètre constant : le temps. Nécessaire à chacun de nos projets pour sublimer chaque bâtiment, leur donner de la valeur et les concevoir à long terme. Le temps qui nous rappelle chaque jour qu’il y a un passé, un présent, un futur. Il nous replace en temps qu’être humain le plus modeste qu’il soit vis à vis des sociétés antérieures et futures.
Dans cette modestie d’humain et ce rôle d’Architecte, il faut aussi faire face à des défis techniques propres à notre époque. L’utilisation des matériaux est un élément considérable à maîtriser. L’importance de la matérialité définit notre culture et établit notre identité sociétale.
La ville se construit de la sédimentation de matériaux déposés par les civilisations au fil du temps.
Un arbre sur un balcon = une forêt verticale.
FAUX !
L’écologie aujourd’hui passe par là. Peindre en vert, clouer quelques planches et planter un peu d’herbe. Regardons plus loin!
Au delà de ce qui se voit il y a ce qui se fait. L’écolo rigolo utilise ses mains, ses neurones et son corps pour vivre avec des responsabilités. Et il n’a pas peur des préjugés, il n’a pas d’étiquette collé sur le front. Il vit simplement et conçoit avec respect.
Il pense avant de faire, penser ne coûte rien. Penser permet de dépenser, consommer et gaspiller moins. Il essaye le moins. Moins d’action, moins de mouvement pour un résultat plus efficace. S’adapter au territoire que l’on habite, observer comment la nature s’adapte, se construit pour transposer ces phénomènes dans la construction.
Laisser l’architecture vivre. Laisser l’homme, cet animal, se servir de cet espace, de cet objet à sa façon.
Il a grandit d’une manière, a mangé un petit déjeuner différent du votre ce matin, il ne sortira sûrement pas sur son balcon aujourd’hui. Il ne veut peut être pas s’en servir. Ton voisin au contraire, est différent, et celui de la petite maison du coin l’est encore. « Sa maison est moche, regarde ce qu’il en a fait, il ne tond même pas sa pelouse! » Oui, elle est moche sa maison, c’est ça qui la rend belle! Il a le droit d’utiliser cet endroit à sa manière, l’architecture se doit de prendre ça en compte, l’homme vit à l’intérieur. Nous l’oublions trop souvent, ce nouvel espace créé ne doit pas convenir au panel de consommateur définit par un individu Lambda, l’architecture est support de vie, la vie est pleine de possibles.